Street Marketing et Illusion d'optique

Serait-on en train d'assister au grand retour du trompe-l'oeil et à son utilisation en tant que support publicitaire? Une chose est sûre, depuis quelques temps, on trouve de plus en plus d'exemples en fouinant à droite et à gauche sur la toile.

Ci-dessus, une fausse façade d'immeuble réalisé à Soho par Venables, Bell & Partners pour le compte de la chaîne Court TV (via Viralbomb).

Il faut bien reconnaitre que ce type d'installation est particulièrement impactante et permet une bonne mémorisation du message et de la marque qui le véhicule.
A noter qu'il existe des artistes qui se sont spécialisés sur ce créneau des illusions d'optiques. C'est le cas de Julian Beever, à qui Brand Noise a consacré un post, qui réalise des peintures en 3D sur les trottoirs, ou plus exactement des illusions anamorphiques qui en fonction du point de vue du spectateur créent une impression de relief. Ci-dessous un exemple qui se passe de commentaires. Si c'est un fake, l'illusion est parfaite.

Quand un vendeur de basket se paye une pointure... du clip

Toujours soucieuses de se démarquer les unes des autres, les enseignes d'articles de sport ont décidé de jouer la carte de la différenciation en se lançant dans la commercialisation de modèles exclusivement distribués dans leur réseau de boutiques.

Alors que Foot Locker propose certains modèles Adidas et Nike en exclusivité et se paye une campagne d'affichage originale dans le métro parisien, l'enseigne Courir a quant à elle décidé de frapper un grand coup en annonçant une collection de 70 modèles rassemblés sous le label VIB, pour Very Important Baskets.

Pour assurer la promotion de cette collection, ils ont lancé à la fin de la semaine dernière une opération de marketing viral en mettant en ligne un minisite dédié aux modèles Air Max de Nike qu'ils proposent en exclu sous le label VIB.

4 vidéos ont été réalisées pour l'occasion par Olivier Megaton, réalisateur de nombreux clips et pubs dans les années 90, qui s'est depuis essayé au long métrage en rejoignant l'écurie de Luc Besson. Il y a fort à parier que la vidéo avec la Bimbo remportera un franc succès auprès de la gent masculine.
Le tout s'accompagne d'un mini-jeu au concept simplissime qui permet de gagner des Nike Air en déposant son adresse e-mail et celle de ses amis pour pouvoir participer au tirage au sort. Plus on donne d'adresses e-mail, plus on a de chance de gagner : Ou comment remplir rapidement une base de données. Dont Acte !!!

Si l'envie vous prend de participer au concours ou de jeter un oeil sur les vidéos ou les deux d'ailleurs, n'hésitez pas à cliquer sur la bannière ci-dessous :

Perplex City : l'avenir du Buzz ???

Il y a quelques mois, je suis tombé sur une article dans le journal Libération qui faisait allusion à un jeu lancé à la fin de l'année dernière : Perplex City. Le but de ce jeu est simple : Un objet de grande valeur, le Receda Cube, a été dérobé a Perplex City et il faut le retrouver.

Jusque là, rien de très passionnant me direz-vous, c'est juste une chasse au trésor de plus. C'est vrai, mais là où le jeu prend tout son intérêt, c'est dans sa réalisation. En effet, pour résoudre les énigmes qui finiront par conduire au cube, il faut trouver des indices qui sont disséminés aussi bien sur la toile (sites, blogs, forums, pages statiques, etc...) que dans la vie réelle et ce en plusieurs endroits du globe. C'est ce qu'on appelle un ARG (Alternate Reality Game).
Exemple : une énigme résolue renvoie à une vidéo sur le net qui donne un nouvel indice qui renvoie à un lieu physique connu (ce fut le cas à Abbey Road à Londres) où l'on peut trouver un nouvel indice qui fait avancer le schmilblick et ainsi de suite.

Derrière tout ça, on trouve une boite londonienne, Mind Candy, composée d'une dizaine de membres, qui se présente comme une entreprise créatrice d'énigmes. Pour lancer le jeu, ils ont fait paraître dans la presse une annonce assez énigmatique qui promettait une récompense à qui retrouverait le Cube. Tout ça a très bien fonctionné puisque au fur et à mesure, de nombreuses communautés se sont crées pour faire avancer la résolution de l'énigme.

Pourquoi je parle de ça seulement maintenant. La raison est simple, le jeu vient de prendre une nouvelle dimension depuis le début du mois d'août. Désormais, les joueurs peuvent se procurer, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes des cartes qui comportent des énigmes pour faire avancer l'intrigue. Ces cartes sont vendus dans un nombre limité de shops et aussi sur Internet. Perso, je trouve que le concept est particulièrement intelligent. On lance le buzz, on l'alimente grâce à la convergence des différents canaux utilisés, on crée une communauté, on la fidélise en la tenant en haleine et seulement longtemps après on ramasse la monnaie.

Bien sur le principe n'est pas révolutionnaire car cela fait déjà pas mal de temps maintenant que nombres de boites et d'agences sont devenues expertes en teasing et en marketing viral. Néanmoins, cela me paraît être une façon super pertinente de préparer le lancement de produits sans pour autant être identifié directement comme ayant des visées commerciales, ce qui est encore trop souvent le cas. C'est sur que ce genre d'opé est plus compliqué à mettre en place qu'une vidéo virale de 30 sec mais il a l'avantage de fidéliser un public captif et impliqué sur du long terme. A méditer...

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Perplex City
Mind Candy